Suite à notre arpentage du site, nous avons eu une sensation de monoculture de la vigne au cœur du territoire. C'est pour cela que nous nous sommes intéressées à la vigne dans un système biotique. Nous avons rencontré des vignerons utilisant des modes de culture différents pour étudier leurs influences à diverses échelles : la culture biologique, la biodynamie et la viti-agroforesterie.
Organisation spatiale
Point aléatoires : vigne en foule
Lignes droites régulières : vigne en rang
Lignes courbes : vigne en cercle
Les surface : vigne couvrante
Relief
Topographie plane : vue horizontale, vision floue, condensée
Topographie inclinée : vue en plongée ou contre-plongée, vision structurée, ouverte
Densité de plantation
Polyculture ou monoculture conditionne l'impression d'omniprésence de la vigne
Morphologie des paysages viticoles
Hauteur de plantation et de l'œil
En haie régulière : inférieure à la hauteur du regard, paysage dans sa totalité
En treille ou en rideau : supérieure à la hauteur du regard, paysage cloisonnée, opaque
Château dubraud
Propriétaire : Alain et Céline Vidal, vignerons indépendants
Personnes rencontrées : Stevie Rollet , Eric Smith, Murielle Picq
Le Château Dubraud s'inscrit dans le paysage de la rive droite de l'estuaire de la Gironde, à 50km au nord de Bordeaux.
Le domaine d’Alain et Céline, âgé de 22 ans, s’étend sur 30 hectares répartis sur 7 îlots et 3 communes à Saint-Christoly de Blaye, Saint Vivien, et Saint Girons d’AIguevives.
La certification Haute Valeur Environnementale (HVE) de niveau 3 que détient le Château Dubraud depuis 2016 confère à son vignoble une richesse de biodiversité liée à une lutte raisonnée et des pratiques empruntées au bio.
Au Château Dubraud, l'altitude est un facteur négligeable sur les cultures car il ne se situe qu’à 40 mètres d'altitude, de même pour le relief quasiment insignifiant.
Le vignoble s’enracine dans un sol argilo-calcaire favorable aux vins rouges et silico-argileux, favorable à la maturité des vins blancs.
Les propriétaires Alain et Céline Vidal
Qu’est ce que l’Agroforesterie au Château Dubraud ?
Dès l’Antiquité, l’alliance entre la vigne cultivée et l’arbre est apparue suite à l’observation de la symbiose entre la vigne sauvage et l’arbre.
Cependant, suite à la crise du phylloxéra, au XIXè siècle, la culture de la vigne en hautain régresse. Par la suite, la disparition des formes complantées s'accélère de part la mécanisation et le remembrement parcellaire.
Dans les zones naturellement moins propices à la culture de la vigne ou difficilement mécanisables, les parcelles attaquées par le phylloxéra ont vu disparaître définitivement l'arbre et la vigne, au profit des zones de plaine.
Aujourd'hui, les systèmes agricoles font face à un défis majeur d’érosion de la biodiversité et de durabilité des écosystèmes.
Dans ce contexte, l’agroforesterie est un système dynamique de gestion reposant sur des fondements écologiques qui intègrent des arbres, arbustes, couvre sol au sein des exploitations agricoles, des parcelles.
Elle peut se traduire avec des haies champêtres, des haies, des arbres isolés, des bosquets, jachère, formes paysagères remarquables. Celles-ci sont à l’origine de la restructuration de paysages traditionnellement connus replaçant l’arbre au sein des cultures.
Pour que ce système agroforestier soit efficace, il faut considérer les multiples facettes de la biodiversité : les ravageurs/auxiliaires de la vigne, les composantes biologiques des sols…
le domaine et son paysage
Dubraud se situe en tête de bassin versant à 40 m d'altitude entre le ruisseau du Pas de la Gâche au nord, et au sud, le ruisseau du Chauvin.
Le domaine est arpenté par de nombreux fossés, sûrement en lien avec sa position géographique vis-à-vis du bassin versant.
Le paysage semble scindé en deux unités par la départementale 132. A l’ouest de celle-ci, une majorité de vignes et de prairies se distinguent des forêts, prairies et bocages de l’est. Les routes et chemins quadrillent le paysage, créant le lien entre les nombreux hameaux.
Les haies sont à la fois un refuge de biodiversité, de la polyculture et permettent de modérer les effets du climat.
Les haies et le couvert végétal sont l’habitat d’une biodiversité, aussi souterraine, tel que les vers de terre et lombrics, qui sont à la fois indicateurs et acteurs de la qualité des sols.
Ils sont à l’origine de réseaux de galeries assurant un transfert, un stockage de carbone, la circulation des gaz, l’infiltration des eaux dans le sol, favorisant le développement des racines et les activités des micro-organismes.
Le couvert végétal offre un enrichissement des sols, l’apport de minéraux, de biomasse et nécromasse, une protection face à l'ensoleillement, une limitation du lessivage, c’est une ressource de biodiversité.
Sa gestion au cours du cycle végétatif permet d’équilibrer les besoins de la vigne : taux de couverture du sol, espèces utilisées, présence permanente ou temporaire.
A la fin du printemps / début de l'automne : semence de grandes céréales, de légumineuses au milieu des rangs.
Pousse jusqu'à 1m20, hauteur à laquelle elles sont couchées pour former le couvert végétal.
La mare participe comme les fossés à une sauvegarde de la biodiversité et a un rôle de régulation d’eau des fossés auxquels elle est reliée.
Les fossés protègent les terres et les chemins en facilitant l'écoulement des eaux. Ils abritent une faune variée (des batraciens, des rongeurs et autres).
C’est une zone tampon de développement d'une végétation aquatique qui attire la faune spécifique des milieux humides (libellule, reptiles, amphibiens...).
Les fossés sont bénéfiques sur la qualité des eaux jouant un rôle phyto-épurateur et filtre les eaux de ruissellement chargées en produits phytosanitaires (intrants viticoles).
Ils participent au stockage des gaz à effet de serre.
La présence de l’arbre permet le maintien et la production de biomasse par dégradation de ses racines et de ses feuilles.
La rhizosphère et la litière des arbres permettent un apport de ressources nutritives aux microorganismes du sol.
entretien de la vigne et travaux du sol
Durant l’année, le sol doit être entretenu, mécaniquement et chimiquement, afin de permettre le développement et la croissance de la vigne.
L’intervention mécanique se traduit par le passage, 3 fois par an, du rotofile et de la brosse sous les cavaillons afin de lutter contre les pathologies et de limiter l’humidité. Aussi, interviennent le décavaillonnage pour l'oxygénation et l'irrigation des sols en été puis le re-cavaillonnage pour protéger les pieds en hiver.
Tout au long de l’année, on effectue une surveillance des bourrelets de greffe.
La certification HVE encadre l'intervention chimique. Le vignoble Dubraud prône l’utilisation de 100% d’engrais organiques, l’alternance d’engrais verts et de sols enherbées ou légèrement griffés.
La certification HVE permet de pouvoir utiliser des produits phytosanitaires afin de sauver une récolte qui serait en péril.
l'arbre, acteur du paysage
La viti-agroforesterie dans le paysage
Les agroforesteries sont au cœur d’un renouveau des paysages agricoles.
Elles introduisent le changement, la recomposition et la diversité dans un paysage agricole uniformisé par l’agriculture intensive.
Entre modernité et tradition, les agroforesteries redessinent les tracés dans l’espace agricole, au niveau des parcelles, en jouant avec les frontières à différentes échelles, en modifiant les lignes et les limites.
A court et moyen terme, la diversité de strate offre une hétérogénéité environnementale au paysage visuel et vivant en constituant de nouveaux refuges écologiques au sein des parcelles.
A long terme, une strate haute créera des microclimats par la formation d’espaces clos, de cavités, de fentes, et un paysage visuel dont la densité évoluera.
ressources nutritives
L'hétérogénéité environnementale
Grâce aux réseaux mycorhiziens, arbres et vignes partagent leurs défenses immunitaires.
Ce réseau accroît les chances de survie en optimisant le développement de la plante par stimulation de la nutrition minérale et une meilleure tolérance/résistance vis-à-vis de stress biotiques et/ou abiotiques. Cela permet de limiter l’utilisation d’intrants (engrais, traitement contre maladie).
Réseau mycorhizien
‘’Un sol vivant est un sol où il y a beaucoup d'activité’’
- Alain Vidal
L'arbre, une perspective de pérennité
limite de la contamination
Les arbres, grâce à leur réseau aérien et racinaire interceptent les produits phytosanitaires volatiles ou souterrains.
A l’échelle de la parcelle, les arbres, par leur captation de la lumière, la création d’ombre, leur action brise-vent, créent un microclimat. Ils jouent un rôle de protection des cultures et de la faune face à des conditions climatiques changeantes (chaud, froid, tempête, inondation, sécheresse).
limitation du lessivage des éléments nutritifs
microclimat
Limitation des intrants
La conservation des forêts aux environs des vignobles permet de limiter l’utilisation d’intrants par le maintien d’une biodiversité agissant comme “traitement naturel’’.
flux hydriques
Château Haut Meneau
Propriétaire : Famille de génération en génération, aujourd’hui Jacques-Henri BRAVARD
Personne rencontrée : Jacques-Henri BRAVARD et Christophe
Le domaine du château Haut Meneau s'inscrit dans le paysage de la rive droite, sur la commune de Saint-Paul.
La propriété est éclatée sur deux sites qui s’étendent sur 8 et 10 hectares. Depuis 2009, le domaine s’est engagé dans une démarche de conversion à l’agriculture biologique, et leur premier vin est certifié bio en 2012.
A 33 mètres d'altitude, le vignoble s’enracine dans des sols argilo-calcaires peu profonds reposant sur de la roche mère calcaire mais aussi, en faible partie, dans des sols argilo-sableux. Ce sol permet la culture de cépages tels que le Merlot (70%), le Cabernet Sauvignon (25%) et le Malbec (5%).
Le propriétaire
Jacques-henri bravard
un vignoble certifié en agriculture biologique
Ce mode de pratique se traduit par l’absence de produit chimique, de traitement synthétique et d’insecticides, seulement des matières premières d’origine naturelle. Par contre, l’agriculture biologique autorise l’acidification, la désacidification, le traitement thermique, l’ajout de tanins, l’ajout de copeaux de bois, de soufre, de levures industrielles.
Le vin biologique existe officiellement depuis très peu de temps (2012). Avant, il ne prenait en compte que la viticulture et non la vinification.
Le label ‘’AB’', contrôlé par Ecocert, reconnaît à Haut Meneau la qualité d’agriculture biologique.
calendrier des pratiques
le domaine et son paysage
Le vignoble du château Haut Meneau s’inscrit dans un paysage caractéristique des côtes de Blaye, sur une petite colline où il y a peu de terre, des sols assez pauvres où la roche mère est proche. Le relief y est léger, marqué par des petits vallons et des croupes.
Les vignes, âgées d’en moyenne 35 ans, s’enracinent dans deux types de sols. Une grande partie des sols est argilo-calcaires, peu profonds (20 à 40 cm) reposant sur de la roche mère. Les pierres calcaires réfléchissent la lumière et réchauffent les grappes.
Une autre partie des sols sont argilo-sableux (15 à 20%), où le sable superficiel est épais de 10 à 15cm.
Les arbres délimitent discrètement le domaine mais ne sont pas la propriété de M. Dubraud.
Dans le vignoble, aucun arbre n'est planté parmi les vignes et les haies se font rares.
Le saule pleureur, arbre remarquable, est une qualité paysagère marquant l'entrée du domaine.
Lors de notre étude de terrain, nous avons pu faire la connaissance de Christophe qui nous a expliqué les principes clés de la méthode de taille de la vigne.
La taille est réalisée en prévention des vendanges suivantes et elle est adaptée à chaque pied.
Lors de la coupe, on enlève les bois qui ont porté les fruits, les bois longs qui vont vers le haut et le bas ainsi que ceux risquant de s’emmêler avec les pieds voisins.
On garde les tiges les plus grosses et belles, qui sont le plus à même de produire une récolte, ainsi que les 7 à 8 premiers bourgeons fructifères du bas de la latte.
Les parcelles de monsieur BRAVARD sont en grande partie des vignes mais aussi des prairies entouré de forêts notamment au sud.
Château magdeleine bouhou
Propriétaire: Muriel Revaire
Personne rencontrée: Yann Couturier
Le domaine du château Magdeleine Bouhou s'inscrit dans le paysage de la rive droite, sur la commune de Cars depuis le XIXe siècle.
La propriété s’étend sur 17 hectares, dont 1 hectare de jeunes vignes, en conversion vers l’agriculture biologique depuis 2019.
A 27 mètres d'altitude, le vignoble s’enracine dans un sol argilo-calcaire, plutôt sableux et marqué d’une veine calcaire affleurante. Ce sol permet la culture de cépages tels que le Merlot et le Malbec en majorité, mais de Cabernet Franc et Cabernet Sauvignon.
Le domaine doit son nom, ‘’Bouhou’’, à ‘’bouhar’’ qui, en gascon, signifie ‘’souffler’’. Ce nom est sans aucun doute inspiré des vents de l’estuaire parcourant les vignes.
La propriétaire, Muriel revaire
un vignoble certifié en agriculture biologique
le domaine et son paysage
Le domaine s’inscrit dans un paysage légèrement vallonné, ponctué par les hameaux, et est à proximité d’une zone commerciale, ayant d’après peut être des impacts sur l’environnement climatique des vignes.
Fossés mis en place en fonction des pentes afin de recueillir les eaux. L’absence d’un couvert végétal aux alentours des fossés est à l’origine d’un sol difficilement praticable, humide et boueux.
A Magdelaine Bouhou, un rang sur deux est désherbé mécaniquement afin d’aérer le sol et éviter l’accumulation d’humidité, les champignons et la pourriture.
L’absence d’arbre offre un paysage dégagé. La perspective sur le relief est accentuée par la linéarité des vignes.
De grandes allées quadrillent le paysage viticole pour permettre la manœuvre des machines.
Ce mode de pratique se traduit par l’absence de produit chimique, de traitement synthétique et d’insecticides, seulement des matières premières d’origine naturelle. Par contre, l’agriculture biologique autorise l’acidification, la désacidification, le traitement thermique, l’ajout de tanins, l’ajout de copeaux de bois, de soufre, de levures industrielles.
Le vin biologique existe officiellement depuis très peu de temps (2012). Avant, il ne prenait en compte que la viticulture et non la vinification.
Le label ‘’AB’', contrôlé par Ecocert, reconnaît à Magdeleine Bouhou la qualité d’agriculture biologique.
Château nodot
Propriétaire: Monsieur et Madame Aubert et leur fille Jessica Aubert
Personne rencontrée: Jessica Aubert et madame Aubert
Le domaine du château Nodot s'inscrit dans le paysage de la rive droite, entre les communes de Saint Christoly de Blaye et de Saint Vivien.
La famille Aubert est propriétaire, depuis plusieurs générations, de 8 hectares de vignes et 12 hectares de prairies, qui entourent leur propriété.
Depuis les années 1980, le vignoble est inscrit dans une démarche d’agriculture biologique et est converti à la biodynamie depuis 2011. Leurs engagements leur ont conféré les labels ‘’AB’’ par Ecocert et ‘’Demeter’’ en biodynamie.
A 49 mètres d'altitude, le vignoble s’enracine dans des sols à soubassement calcaires, formant une mosaïque avec des zones plus ou moins argileuses et d’autres siliceuses. Une rangée de vigne sur deux est recouverte d’un enherbement naturel. Ce sol permet la culture de cépages tels que le Merlot (45%), le Cabernet Sauvignon (30%) et le Sauvignon Blanc (25%).
la propriétaire
Jessica Aubert
la biodynamie
C’est Rudolf Steiner, penseur et philosophe, qui instaure les bases de la biodynamie lors d’une série de conférences, en 1924.
La biodynamie repose sur la préservation d’un environnement favorable à la plante. Les vignerons travaillant en biodynamie, se servent de préparations à base de plantes qu’ils infusent, dynamisent ou macèrent afin de renforcer la vigne et l’aider à mieux se développer. L’utilisation de produits chimiques, les travaux sont effectués en tenant compte du calendrier lunaire et avec des préparations spécifiques.
Pour produire un vin en biodynamie, on autorise le collage du vin et la filtration, la chaptalisation (ajout de sucre) uniquement pour les pétillants, mais par contre l’utilisation de dose de soufre est plus basse que celle des vins bio.
On attribue aux vignobles en biodynamie, le label Demeter, label d’agriculture biodynamique européen, qui doit son nom à la déesse grecque de la fécondité. En 2020, dans le Bordelais, 72 exploitations, soit 1400 hectares, sont certifiées Demeter.
calendrier des pratiques
en quoi consiste la biodynamie au château nodot ?
Le dynamiseur est l'appareil clé de la biodynamie. Il est constitué d’une cuve de cuivre et d’un moteur électrique actionnant la rotation de pales permettant de produire des préparations spécifiques telles que la bouse de corne et la silice de corne. Le dynamiseur est utilisé en extérieur, sous l’influence des constellations.
Deux préparations sont indispensables à l’entretien des vignes en biodynamie :
Au printemps des tisanes de plantes telles que: les fleurs de pissenlit, l'écorce de saule, l’écorce de chêne, l'ortie, la reine des prés, la prêle, la sauge, la milice sont aussi utilisées pour lutter contre l’oïdium et le mildiou.
LE DOMAINE ET SON PAYSAGE
Le domaine de Nodot s’inscrit au cœur d’un parcellaire viticole conséquent, ponctué de nombreuses prairies entourées de forêts. La superficie importante de vignes et prairies est à l’origine d’un paysage ouvert, offrant des perspectives, soulignant les légers reliefs, intensifiant le valonage.
Dans les vignes du domaine, les haies et la plantation d'arbres se font très rares mais une allée de fruit, abris de biodiversité, se distingue.
L’ancienne éolienne témoigne de l'ancienneté du domaine.
La famille Aubert est propriétaire de 12 hectares de prairies.
Ces prairies ne sont pas utilisées dans un but de production de foin mais constituent un nid de biodiversité grâce à la sauvegarde de fleurs sauvages.
Les prairies sont l’habitat d’insectes, de rongeurs, de très nombreux papillons mais aussi d’oiseaux de proies.
Une partie des prairies est dédiée aux chevaux de Jessica, qui l’aident dans le travail du sol du vignoble.
Autrefois les roses étaient utilisées comme indicateurs de maladies. Au château Nodot, les roses sont encore présentes, pour maintenir la tradition.
Le sol du vignoble est griffé un alignement sur deux dans le but de l’aérer. L’herbe pousse naturellement jusqu’à ce qu’elle fleurisse, offrant un nouveau nid à la biodiversité. Le griffage est alterné chaque année.